HASARD
Aquarelle - Acylique
2021
56 x 76 cm
Il abandonne au hasard une certaine marge, à la manière de Jackson Pollock. Sans hasard : pas d'existence. Le hasard est liberté à l'égard des règles de la logique, mais il est également une condition nécessaire, car vivre consiste à affronter à tout moment des situations imprévues. Le salut ne provient pas de la raison ni de ses projets, il procède de l'aptitude à vivre lucidement des aléas de l'existence.
L'action painting américaine ne représente ni n'exprime une réalité, qu'elle soit d'ordre objectif ou subjectif. Elle décharge la tension accumulée par l'artiste. Elle oppose le projet non au hasard mais au comportement coordonné de l'artiste et de ses matériaux. C'est l'artiste qui choisit ses couleurs, en dose les quantités, détermine de ses gestes, tâches et signes. Il ne programme pas un tableau, mais prévoit un comportement. Disposé à même le sol, le support vierge implique un mouvement de l'artiste tout autour ; c'est la peinture en devenir qui impose son propre rythme comme une danse dont le mouvement fini par s'emparer du danseur et le dominer. Tout l'affaire est de garder le rythme, de faire face à des situations visuelles toujours renouvelées, créées par cette part de hasard ; que l'artiste doit maîtriser ou au contraire laisser libre. Aussi bien, il n'y a pas de scénario établi à l'avance, pas d'esquisse ou d'interprétation préconçue mais, improvisés, une impulsion et un rythme, une gestuelle.
L'action painting américaine ne représente ni n'exprime une réalité, qu'elle soit d'ordre objectif ou subjectif. Elle décharge la tension accumulée par l'artiste. Elle oppose le projet non au hasard mais au comportement coordonné de l'artiste et de ses matériaux. C'est l'artiste qui choisit ses couleurs, en dose les quantités, détermine de ses gestes, tâches et signes. Il ne programme pas un tableau, mais prévoit un comportement. Disposé à même le sol, le support vierge implique un mouvement de l'artiste tout autour ; c'est la peinture en devenir qui impose son propre rythme comme une danse dont le mouvement fini par s'emparer du danseur et le dominer. Tout l'affaire est de garder le rythme, de faire face à des situations visuelles toujours renouvelées, créées par cette part de hasard ; que l'artiste doit maîtriser ou au contraire laisser libre. Aussi bien, il n'y a pas de scénario établi à l'avance, pas d'esquisse ou d'interprétation préconçue mais, improvisés, une impulsion et un rythme, une gestuelle.
HASARD
(Détail)
Les signes - qui apparaissent souvent - se révèlent être ainsi non de l'esprit mais de la gestuelle, signes à peu près égaux sans être identiques bien qu'ils proviennent d'une même semence. Chaque signe fixe un point dans l'espace et le temps, transcrit un moment autre de l'existence. Chaque signe tient, dans son contexte, la même place que l'individu dans la masse. Le rythme dicté par la fréquence des signes libère du sentiment d'oppression provoqué par leur multitude. Il ne s'agit plus de saisir la réalité du monde et de révéler ses contradictions, mais de susciter une explosion en profondeur, d'exprimer l'angoisse de la condition humaine, de l'être au monde.